La cigale et la fourmi
Auteur(s) : Yoann Levet
Illustrateur(s) : Naïade
Éditions : Purple Brain
Genre : jeu de tuiles
Mécanisme(s) : bluff, placement
Thème : contes
Année : 2015
À partir de 8 ans – de 2 à 4 joueurs
Durée de partie : 25 minutes
La cigale et la fourmi fait partie de la superbe collection Contes & Jeux de Purple Brain, il s’agit du tome quatre. Pour rappel, chaque boîte de jeu prend l’apparence d’un livre finement relié que l’on pose à la verticale, ainsi rangée dans une bibliothèque, ça en jette ! Bravo pour ces choix éditoriaux. Ce quatrième opus est signé Yoann Levet, l’auteur de l’excellent Myrmes. Son expertise en matière de fourmi lui a valu le droit d’être contacté par l’éditeur pour ce projet. Un bon choix d’auteur et un clin d’œil malin. Cette gamme est destinée aux enfants mais avec la volonté d’être suffisamment subtile pour plaire également aux adultes.
La cigale ayant chanté tout l’été…
Dans La cigale et la fourmi, les joueurs vont jouer alternativement la cigale et les fourmis. Oui, vous avez bien lu, les fourmis. En effet, la fourmi est accompagnée de sa brigade. Elles sont au total six fourmis et leur but est d’amasser des vivres (il y en a quatre sortes) pour passer l’hiver. Le jeu n’est pas une confrontation et on jouera à tour de rôle la cigale et les fourmis. Le joueur des fourmis va tenter de récupérer des vivres, le joueur de la cigale va tenter de deviner quelles sont les vivres que souhaite récupérer la fourmi.
Le plateau de jeu est composé de tuiles rondes qui représentent la nourriture. Disposées en carré de 4×4, elles sont renouvelées lorsqu’un joueur les récupèrent. Celui jouant les fourmis doit disposer chacune d’entre-elles, à raison de une par tuile, sur une tuile ronde et en file indienne. Les changements de direction sont autorisés. Il pourra alors sélectionner plusieurs tuiles différentes mais aura obligation de ne choisir qu’un seul type de victuaille, sans rien dire de son choix cela va de soi. La cigale, quant à elle, va tenter de deviner le type de tuile que la fourmi a choisi. Si elle se trompe, la fourmi remporte autant de tuiles du type choisi que de fourmis positionnées dessus et commence à accumuler des points de victoire sur un second plateau de jeu.
… se trouvera fort dépourvue
Accumuler des tuiles identiques permet de maximiser les points de victoire, mais pas que. En effet, on peut scorer en cumulant ces tuiles (maximum quatre pour dix points) ou collectionner différents les insectes dessinés sur les tuiles. Par contre, si la cigale devine bien, c’est elle qui remporte les vivres et cumule, sans forcer, les points victoires. En contrepartie, la cigale change de main et le joueur incarnant la fourmi continu de la jouer. La partie s’arrête quand l’un des joueurs a le maximum de points dans deux catégories de vivres.
Il s’agit ici des règles pour la version de base car c’est celle-ci que je voulais tester pour jouer avec les enfants. Il faut savoir que le jeu présente une version avancée incluant des fourmis rouges et d’autres subtilités. Loin d’être simpliste, La cigale et la fourmi fait appel à une bonne dose de bluff, un peu de guessing et demande un certain degré d’analyse par rapport au décompte des points de victoire. Bien que cela ne me semble pas évident pour les plus jeunes, le jeu reste suffisamment accessible pour les initier à ce type de mécanique. Graphiquement parlant Naïade a fait un super boulot, comme d’habitude.