7 Wonders
Auteur(s) : Antoine Bauza
Illustrateur(s) : Miguel Coimbra
Éditions : Repos Production
Genre : jeu de cartes
Mécanisme(s) : draft, tactique, combinaison
Thème : Antiquité
Année : 2010
À partir de 10 ans
2 à 7 joueurs
Durée de la partie : 30 min
Indicateur de prix : 40€
On recherche constructeur !
Si vous êtes un mégalomane nostalgique qui rêve de bâtir les grandes pyramides, d’arpenter les jardins suspendus de Babylone, de prier face à la statue chryséléphantine de Zeus ou de folâtrer nu dans le temple d’Artémis à Ephèse, nous avons trouvé le job parfait pour vous. On recherche justement quelqu’un pour édifier une des grandes civilisations de l’Antiquité. Laissez-vous tenter par une ou deux merveilles !
7 Wonders : mécanismes de jeu
Dans la sphère ludique, personne n’est passé à côté du phénomène 7 Wonders. Telle la vague qui emporta le phare d’Alexandrie ou le Colosse de Rhodes, 7 Wonders s’est rapidement installé comme un incontournable. Retour sur cette petite merveille d’édition.
Bien qu’il séduise les joueurs experts, 7 Wonders est un jeu de cartes facilement abordable. Ses atouts : un jeu rapide, jusqu’à sept joueurs (Merveilles oblige) et une règle simple qui tourne autour d’une mécanique efficace : le draft ! Le draft n’a pas été inventé avec 7 Wonders comme certains semblent le croire, c’est une mécanique très bien connue des joueurs de Magic The Gathering par exemple. Le principe est simplissime : chaque joueur dispose d’une main de cartes. Simultanément, les joueurs choisissent une carte qu’ils conservent et passent celles restantes à leur voisin de gauche. Puis on répète le procédé autant de fois qu’il le faut.
Toute la subtilité réside dans le choix de la carte conservée ! Simple, efficace et merveilleusement stratégique !
Dessine-moi une cité
7 Wonders va ainsi proposer à chaque joueur de développer une cité antique et de bâtir la merveille correspondant à la civilisation qu’il incarne. Durant trois grands âges et à chaque tour, les joueurs devront choisir, en même temps, une carte dans leur main puis la jouer.
Chaque carte va permettre de bénéficier de plusieurs effets qui octroient en général des points de victoire en fin de partie. À chacun de privilégier la stratégie qui lui semble la meilleure.
Six cartes sont jouées par âge. La partie est donc très rapide. Comme quoi Rome peut se construire en un jour. Au bout du 3e âge, on comptabilise les points de victoire que l’on a marqués en jouant les cartes sélectionnées lors de chaque tour.
Le problème, c’est le dilemme qui se pose à chaque tour. En effet, chaque joueur n’est pas certain de revoir toutes les autres cartes de sa main puisque ses adversaires vont également les voir passer et peuvent donc les choisir.
Faut-il privilégier la science, la guerre, la culture ou bien bloquer une carte qui ne va pas me servir mais qui plairait tellement à mon petit voisin, choix cornélien et délicieux!
Et ma Merveille dans tout ça !
Mais oui, n’oublions pas la fabuleuse Merveille reçue en début de partie. Cette dernière octroie des effets ou bonus non négligeables à chaque fois que l’on construit un étage : argent, point de victoire, armée, réduction de ressources et autres joyeusetés.
Pour construire la Merveille, rien de bien sorcier, au lieu de jouer la carte tout juste sélectionnée en la posant devant soi, il suffit de la placer sous l’étage correspondant de sa merveille. Rien ne vous oblige à le faire, mais avouez que bâtir les grandes pyramides c’est quand même la classe !
Un jeu qui se porte à merveille
On se prend très vite au jeu et on se plait à construire plus ou moins paisiblement sa petite civilisation !
7 Wonders connait un succès époustouflant puisqu’il est l’un des jeux les plus primés au monde. Il a reçu pas moins de trente récompenses dont le prestigieux Kinner Spiel en 2011 (équivalent du Spiel des Jaheres pour les jeux experts). De quoi émerveiller plus d’une personne.
Fort de son succès, 7 Wonders a produit trois autres petites merveilles du nom de Leaders, Cities et Wonderpack. Repos Production, l’éditeur, promet sept extensions en tout.
Prenez le leadership de la Cities !
7 Wonders Leaders
Année : 2011
À partir de 10 ans
2 à 7 joueurs
Durée de la partie : 40 min.
Indicateur de prix : 20€
L’extension Leaders propose de rajouter un mini draft en début de partie qui permettra au joueur de tenter de préciser sa stratégie. Puisque le jeu de base proposait de construire des bâtiments, Leaders offre la possibilité de s’offrir les talents de quelques stars du monde antique. Invitez donc Cléopâtre, Platon ou César à votre table. Leaders propose en tout trente-six personnalités, du beau monde évidemment, ainsi qu’une nouvelle merveille : le Colisée de Rome.
7 Wonders Cities
Année : 2011
À partir de 10 ans
2 à 8 joueurs
Durée de la partie : 40 min.
Indicateur de prix : 20€
Cities, la seconde extension, tente de palier à l’un des défauts du jeu : son manque d’interaction entre les joueurs. En effet, à 7 Wonders on ne peut jouer qu’avec son voisin de droite et de gauche. Il est beaucoup plus difficile d’avoir une réelle influence sur le jeu des autres joueurs. Cities rajoute donc les cartes noires. De vilaines cartes qui vont faire perdre de l’argent aux adversaires, copier des bâtiments scientifiques, rendre un joueur inattaquable, etc. bref tout un tas de crasses pleines de finesses. Cites rajoute également la possibilité de jouer à huit joueurs et deux nouvelles Merveilles (c’est quand même le nom du jeu !) qui sont Petra et Byzance avec la basilique Sainte-Sophie.
7 Wonders : Wonderpack
Année : 2013
À partir de 10 ans
2 à 8 joueurs
Durée de la partie : 40 min.
Indicateur de prix : …
Le Wonderpack se veut être une extension plus succincte. Elle propose uniquement quatre Merveilles : deux nouvelles (Abu Simbel et Stonehenge) et deux rééditions difficiles à trouver : le Manneken Pis (à la base un goodies) et la Grande Muraille de Chine (Merveille réservée auparavant au marché chinois, on s’en doutait !). De quoi ravir le bâtisseur qui sommeille en chacun de nous (personnellement le mien sommeille beaucoup lorsqu’il s’agit de bâtir autre chose).
Seul ou avec ses extensions, 7 Wonders dispose d’une durée de vie conséquente, de quoi offrir un plaisir toujours renouvelé.
Il y a longtemps, très longtemps, le Gobelin Rose s’essayait au podcast et causait du phénomène 7Wonders.
Si vous êtes un fan de 7Wonders, vous connaissez forcément le site de Gus (@devoreur) qui compile une quantité impressionnante d’extensions non officielles du jeu. Si vous ne connaissez pas, c’est par là : gusandco.net
L’avis d’Adastra
7 Wonders s’est inscrit comme une pépite ludique qu’il faut au moins tester une fois dans sa vie de gamer ! En remettant au goût du jour le principe du draft 7 Wonders s’est étonnamment acquis un public large et varié dépassant de loin le connaisseur.Avec un auteur à succès, 7 Wonders n’a plus rien à prouver, après tout on ne remporte pas non plus trente prix internationaux au hasard. Les illustrations de Coimbra, discrètes mais très réussies, ne gâchent rien et offrent des fresques du plus bel effet. Des joueurs plus avertis, préféreront le jeu dans sa version à trois ou quatre laissant plus de possibilité de stratégie et de contre.
Avec quatre extensions à venir, il faudra néanmoins trouver des concepts et des idées qui continuent à nous émerveiller.
L’avis de Globul
7 Wonders fait partie des jeux qui m’intéressent a priori parce qu’on y trifouille de l’histoire antique. Forcément les vieilles pierres, les légions, les grands savants de l’Antiquité, ça motive.Le souci c’est qu’ensuite il faut se plier au système de jeu. Certes ce n’est pas très compliqué mais tout est résumé en symboles (pour l’export, ok) et mine de rien le symbole est une abstraction. Donc il faut apprendre et mémoriser tout cela, ensuite saisir la logique d’un jeu où l’on accumule des avantages. Le souci c’est que la fin de partie arrive comme un cataphracte au galop ! Il faut donc enchaîner plusieurs parties pour réussir à être autonome dans sa manière de jouer et piger à peu près qui est en train de gagner.
Au final les illustrations sont bien, l’ambiance de jeu et le thème sont plaisants mais j’avoue ne pas encore vraiment bien maîtriser ce jeu qui me laisse un peu sur ma faim.