Mes copains d’abord !
Auteur(s) : François Combe, Gilles Lehmann
Illustrateur (s) : Clarke
Éditions : Contrevents
Genre : jeu de cartes
Mécanisme (s) : tactique, 7 familles, bluff
Thème : maritime
Année : 2005
À partir de 8 ans
De 3 à 7 joueurs
Durée d’une partie : environ 20 min.
Indicateur de prix : environ 15 euros
La croisière ça tue
Le fringuant yacht de la Jet Set, le bien nommé Tyrannique, est en train de couler. Timonier sous-payé et sur-alcoolisé ? Iceberg en balade en Méditerranée ? Météorite facétieuse ?
Nul ne sait la cause de ce naufrage… par contre tout le monde sait une chose, ce radin de propriétaire n’a mis qu’un canot de sauvetage !
Vous êtes tous dans le même bateau mais chacun va essayer de sauver sa peau et celle de ses copains, tant pis pour les autres.
Ambiance détresse, bouillon final et requins rassasiés, saurez-vous tirer votre épingle du jeu et réussir à sauver vos copains… ou du moins plus que les autres ?
Mes copains d’abord : mécanismes de jeu
Cette petite boîte qui contient environ quatre vingt cartes, reprenant en partie le principe des sept familles.
Les trois à sept joueurs ont chacun une “famille” en main, composée de neuf cartes. Ces familles regroupent les différents passagers du bateau de la croisière chic et branchée. Il y a les Intermittents du spectacle, les invités surprises, les journalistes, l’équipage, les stars, etc.
Chaque carte représente un nombre de points de 1 à 9. Au décompte final les points seront additionnés : réussir à sauver ses grosses cartes est très profitable. Dans la famille l’équipage, il est ainsi plus profitable de sauver le second du navire (9 points) que le P’tit mousse, le tatoué et le mécano (1, 3 et 4 points, soit 8 en tout).
Le truc c’est que la chaloupe de sauvetage n’est pas assez grande… il manque une place. À chaque tour un joueur est le capitaine et décide qui ne peut pas placer de naufragé dans la chaloupe.
Chacun place un naufragé, face cachée. Une fois ceci fait, tous les joueurs peuvent poser une carte “Méchantise”, y compris celui qui n’a pas de passager en jeu.
Les Méchantises sont assez diverses. Il y a des éléments protecteurs, qui permettent à son passager d’éviter les embûches. D’autres permettent de virer un adversaire de la chaloupe pour prendre sa place. Certaines sont méchantes et permettent de balancer aux requins un passager. Enfin il y a aussi du très méchant ou carrément tous les passagers du canot coulent (fallait pas l’empêcher de mettre du monde dans le canot, pis c’est tout).
Tactiques et coups foireux
Anacharsis, philosophe grec de l’Antiquité disait “Il y a trois sortes d’êtres : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer ». Ce type avait tout compris et aurait fait un carton à Mes copains d’abord. Les marins sont dans la chaloupe, vous pigerez vite fait vous aussi la profondeur de cette réflexion.
Il s’agit donc de faire passer du monde en lieu sûr, d’empêcher les autres de passer et d’être suffisamment rusé ou honteusement chanceux pour réussir à sauver ses grosses cartes qui permettent de grimper au score.
Il y a des petits bonus qui sont autant de buts secondaires : réussir à sauver ses trois personnages féminins, sauver les deux « Amants du Tyrannique » ou, plus gonflé, faire passer son passager de valeur 9 sur le tout dernier canot !
À la fin, quand le Tyrannique a définitivement touché le fond, on compte les naufragés sauvés et on révèle leur valeur, afin de connaître le vainqueur aux points.
L’avis de Globul
Un bon petit jeu qui demande un quart d’heure et peut être proposé à des enfants à partir de huit ans. Le rythme est rapide, il y a une bonne part de chance et chacun se fait plaisir à faire couler les autres, comme à la piscine !
Comme d’habitude celui qui paraît en meilleure posture ou le plus vil va s’attirer les foudres des autres. À chaque tour celui qui ne peut monter dans le canot risque aussi de se venger de manière définitive s’il peut couler tous les autres. Il faut donc savoir godiller entre les écueils, gérer sa petite bande tout en sachant que certains finiront dans l’estomac des requins.Difficile de faire de véritables stratégies, le hasard et les événements fâcheux ont tendance à se liguer contre vous.
L’avis de Lidael
Le principe du jeu des sept familles s’est vraiment renouvelé, ici agrémenté de méchantises, dans Banzaï d’une lutte sans merci pour attraper un pion, comme quoi c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs jeux. Les fins stratèges seront un peu frustrés car il y a toujours des empêcheurs de tourner en rond pour mettre à plat vos projets les mieux planifiés, forcément. Mais la fierté est d’autant plus grande lorsque l’on réussit un ou deux coups fameux (sauver les amoureux, la plus grosse carte, toutes les femmes…).