Héros à louer
Auteur(s) : Yasushi Kuroda
Illustrateur(s) : Biboun
Éditions : Iello
Mécanisme(s) : collection, bluff, déduction
Thème : médiéval fantastique
Année : 2014
À partir de 10 ans – de 3 à 5 joueurs
Durée de partie : 30 minutes
Comme chaque année, la sélection officielle de l’As d’or du Festival International des Jeux de Cannes nous permet de découvrir de vraies pépites ludiques. Malheureusement, pour réussir à tester la sélection, il faudra de la patience, ou un bon réveil, ou un jour de congés. En effet, les tables mises en disposition sont trop peu nombreuses et souvent prises d’assaut.
Mais qu’importe, je n’ai pas regretté d’arriver à l’ouverture du festival en ce dimanche matin ensoleillé pour tester mon coup de cœur de cette année : Héros à louer.
Comme vous avez une belle boîboîte !
Avant de rentrer dans le fonctionnement du jeu et le pourquoi du comment vous aurez envie d’enchainer les parties, jetons un coup d’œil au matériel. Sachez au passage que Héros à louer par Iello est la réédition et l’adaptation en français de Seventh Hero édité par AEG. Les graphismes et le conditionnement ont été entièrement revus. Héros à louer se présente sous la forme d’une petite boîte contenant les cartes du jeu ainsi que la règle. Je suis assez fan de ce format, facile à transporter, facile à ranger, facile à jouer ! Les cartes du jeu représentent les différents héros avec un graphisme décalé que j’affectionne, de quoi identifier facilement chaque héros. Vous pourrez ainsi recruter une poule enragée, un pyromane, une sorcière, un maitre-chien, un sergent, un chevalier noir ou enfin un magicien. Pas d’autre type de carte, pas de dé, pas de plateau, n’ai-je pas dit facile à jouer ?!
Que le recrutement commence…
Le but de Héros à louer est de recruter six héros différents avant ses adversaires. Il existe au total sept types de héros et onze cartes de chaque sorte. Sur chaque carte est indiqué un numéro (de 1 à 7) par exemple 3 pour la sorcière ; un pouvoir, (le même par type de héros), par exemple activer le pouvoir du sergent permet de regarder le héros vagabond ; une condition requise (par exemple pair ou impair).
Chaque joueur commence la partie avec deux héros piochés au hasard qu’il pose sur la table, face visible, ils constituent son groupe d’aventuriers, c’est ce groupe qu’il va falloir enrichir en recrutant d’autres compagnons.
Le joueur principal pioche une carte et la dévoile. Tous les joueurs connaissent ainsi la première condition requise (par exemple jouer une carte de 1 à 3) et qui va déterminer le héros vagabond. Le joueur principal doit ainsi choisir dans sa main une carte qui correspond à cette condition et la passer, face cachée, au joueur à sa gauche. Sans la regarder, le joueur suivant doit décider s’il recrute ou non ce héros vagabond. Ici, le premier indice est qu’il s’agit d’une carte de 1 à 3, si vous n’avez qu’un magicien (carte 7), c’est le moment de recruter ! Les joueurs peuvent demander des indices supplémentaires au joueur principal qui est le seul à connaître l’identité de la carte qui tourne. Attention, si le héros vagabond est un héros qu’ils possèdent déjà, les deux cartes (celle posée et le vagabond), partent à la défausse. Bien sur, un joueur n’est pas obligé de recruter et dans ce cas, le héros vagabond, dont la carte est toujours face cachée, passe au joueur suivant. Si carte revient jusqu’au joueur principal, il est obligé de l’accepter et de faire le recrutement.
Une attaque de poule enragée et ça repart…
Mais ce n’est pas tout. À tout cela il faut ajouter une dose de pouvoir qui permet de contrer ses adversaires (en empêchant de recruter par exemple) et apporte un peu de piment et d’interactivité. En inclinant une carte posée sur la table il est possible d’activer – une fois par partie – le pouvoir de la carte. Enfin un soupçon de hasard peut retourner la situation à tout moment, telle est la recette de Héros à louer.
Pas très clair tout ça ? Le mieux est encore d’essayer. Croyez-moi vous prendrez vite goût à ces petites parties où vous pouvez aussi bien jouer la gagne que l’antijeu, vous faire détester de vos amis, ou encore gagner au nez et à la barbe de tout le monde. En bref, la recette d’un bon moment !