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LES GOBELINS D’OR

 

Gobelin d'orLe Gobelin d’or, qu’est-ce donc que cela ? Comme un Oscar, comme un César (mais en mieux), il s’agit d’une récompense donnée à un jeu, à un seul, chaque année. Le Gobelin d’or fait 62 mètres de haut et pèse 450 000 tonnes, la Poste n’a pas donné suite lors de la première demande d’envoi du coup on le garde dans notre caverne pour l’instant. Disons que c’est avant tout un prix honorifique.

Le Gobelin d’or est décerné par un jury à la fois indépendant, intelligent, futé, érudit, impartial et sachant lire. L’ensemble de ces qualités étant fort rare à réunir, le jury s’appelle Globul. Décerner le Gobelin d’or de l’année est donc une prérogative qui ne se partage pas, pis c’est moi qui ai eu l’idée d’abord !
Globul

 


 

Malifaux Gobelin d’or 2015 !

gobelindor2015Cette année j’ai moins joué côté plateaux cette année et plus côté figurines, mais pas uniquement à ce jeu. Mon choix – totalement subjectif, libre de toute pression et décidé par moi-même – s’est porté sur le jeu de figurines Malifaux.

La force de Malifaux, c’est son univers et ses règles « modernes ». Le monde de Malifaux réussit à mélanger des tas d’influences, de l’horreur victorienne au western, de Lovecraft à Indiana Jones. Côté affrontements il y a des armes blanches, des flingues, de la magie, des monstres, de la science dévoyée, c’est extrêmement riche et chaque truc « de fou » peut être combattu par un machin encore plus dingue ou plus crétin. L’humour est aussi une composante appréciable du jeu, par exemple chez les Gremlins du Bayou et leurs inénarrables gorets !

Le système de jeu est vraiment bien. Activation alternée pour éviter les temps morts, simplicité du système mais complexité par les spécificités des personnages, multitude d’effets qui garantissent qu’aucune pièce n’est invulnérable, nombreuses synergies possibles, à utiliser, à découvrir ou à subir au fil des parties. Le hasard géré par les tirages de cartes évite les déveines crasses aux dés.

Les objectifs de partie, connus et cachés, permettent de sortir de la pure logique d’affrontement. Les figurines sont dans une optique mixte entre le héros (ou super-héros !) et la troupaille. Chacun crée ses forces avec une liberté importante, tout en restant dans un corpus que son adversaire peut raisonnablement connaître. Les figurines en version plastique sont exceptionnelles et offrent d’importantes possibilités d’expression aux plus artistes.

L’investissement financier peut rester léger pour qui sait se contenter d’un crew et de quelques ajouts. Les figurines individuelles, notamment les plus grosses, peuvent par contre vite coûter cher. Enfin l’éditeur est très efficace et travaille beaucoup l’univers de Malifaux. La version française du jeu qui devrait arriver dans quelque temps pourra booster ce chouette jeu dans notre chouette pays.

Lire la critique de Malifaux

 


 

Tous les Gobelins d’or décernés depuis 2011

 

Gobelin d’or 2014
Love letter

love-letter

Cette année mon choix s’est comme d’habitude porté sur un bon gros jeu, qui demande de la réflexion et de la ruse : Love Letter ! Comment ça ce jeu n’est pas gros ? Il est juste énorme ! Avec un minimum de moyens, juste une ou deux cartes en main, il est possible de créer des parties totalement endiablées, que l’on enchaîne sans voir le temps passer. Pas cher, pratique à emporter partout, accessible et retors, c’est un coup de maître. Les éditions qui existent offrent des esthétiques différentes, j’aime personnellement beaucoup la plus classique, avec ses nobliaux un peu niaiseux. Le contraste en l’aspect gentillet des illustrations et la sauvagerie du jeu est total.

Mon seul bémol porte sur les cubes rouges pour marquer les points mais les ateliers du Gobelin rose ont bien bossé et fabriqué, pour les remplacer, des petits parchemins du plus bel effet.

Lire la critique de Love Letter

Gobelin d’or 2013
Zombicide

Zombicide

Des zombies partout, des héros déglingués qui défouraillent au milieu des cadavres ambulants, c’est carrément glauque quand on y songe. Oui mais il ne faut pas songer justement. Zombicide est un jeu sans concessions. Les auteurs se sont fait plaisir, le matos est de qualité, il est nombreux et il est fort… utile pour installer une véritable ambiance.

Il ne s’agit pas de taper une momie poussiéreuse, mais bien d’affronter des vagues, une marée de morts. Des tas de figurines à peindre pour se faire son jeu bien à soi. Le mécanisme de régulation de la difficulté lié à la progression du plus fort personnage est bien trouvé, faut vraiment coopérer ou crever ! Shaun of the dead sur la table du salon, c’est désormais possible.

Lire la critique de Zombicide

 

Gobelin d’or 2012
Seasons

Seasons

Seasons en Gobelin d’ Or, ce n’était pas gagné. J’avais eu la grande sagesse d’éviter Magic et les jeux de cartes basés sur des decks. Mais on m’a fait essayer, j’ai ramé, j’ai pigé lentement les possibilités, les enchaînements de cartes, les combos, les mécanismes de cet affrontement de mages sur douze saisons. Le challenge personnel est de réussir à bâtir une stratégie, de s’adapter pour optimiser ses gains de cristaux sur différentes phases de la partie, par différentes cartes d’objets magiques et de familiers.

Forcément il s’agit d’un jeu un peu froid, mais le matériel et les illustrations dressent un beau décor. Les possibilités de progression sont très importantes et le jeu se prête bien aux tournois. Un peu de challenge donc et au final tout un ensemble équilibré, qui tourne bien et mérite largement mon Gobelin d’Or 2012.

Lire la critique de Seasons


 

Gobelin d’or 2011
La cité des voleurs

La cité des voleurs

L’ambiance d’une vaste cité endormie, des ombres furtives, des pas rapides sur les pavés, des combats brefs et violents, bienvenue à Cadwallon. La cité des voleurs est un jeu de plateau mais il lorgne clairement du côté des jeux de rôle et des escarmouches de figurines. Il s’agit de diriger sa bande de quatre voleurs, de voler le plus possible, en subissant la concurrence des autres joueurs (les sales voleurs !) et la fuite du temps qui ramène le jour et la garde !

Le système  de combat privilégie l’assaillant mais ne pousse pas à l’affrontement systématique.  Avec son activation par point et non par personnage, ses scénarii et l’ajout de cartes tactiques, le jeu donne une grande liberté d’action aux joueurs, bravo ! Gobelin d’or 2011 haut la main !

Lire la critique de La cité des voleurs

 

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