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FAMIGLIA – Gangsters & spaghetti

  • Marissa 

FamigliaFamiglia
Auteur(s) : Friedemann Friese
Illustrateur(s) : Maura Kalusky, Frédéric Bertrand
Éditeur(s) : Edge Entertainment, Ubik
Mécanismes : deck building
Thème : gangsters
Année : 2010
À partir de 10 ans – jusqu’à 2 joueurs
Durée : environ 30 min.

 

 Les hommes de Barzini mordent tous les jours un peu plus sur mon secteur et on les laisse faire. Bientôt j’aurais même plus le droit d’accrocher mon chapeau dans Brooklyn.*

 

Soit proche de tes amis…

Famiglia, c’est l’histoire de deux clans rivaux qui tentent par tous les moyens de recruter dans la rue des gangsters issus de différentes factions – Famiglia, Comptables, Brutes, Mercenaires – pour devenir ainsi, le gang le plus influent.

Le jeu se base sur un système de cartes à points (valeur de 0 à 4, victoire de 0 à 15) et de pouvoirs (les familles). Le but est de posséder, devant soi et dans sa main, le plus de cartes de grande valeur possible. Six cartes de la pioche sont retournées face visible et forment “la rue”, lieu idéal pour recruter nos mafieux.

 

Famiglia

Les joueurs disposent au démarrage de quatre cartes de valeur 0. À son tour de jeu il est possible de :

  • prendre gratuitement une carte de valeur 0 dans la rue ;
  • s’il n’y a pas de carte 0, il est possible de piocher autant de cartes que nécessaire jusqu’à atteindre une carte 0. C’est également le moyen d’augmenter considérablement le nombre de cartes en main, utile ;
  • prendre une carte d’une valeur supérieure à 0 en défaussant deux cartes, de même couleur de la valeur directement inférieure à celle visée. On reprend une des cartes jouées après avoir récupéré la carte convoitée.

À cela s’ajoutent les capacités spéciales des différentes familles, qui vont selon les cas : faire gagner plus de points de victoire, permettre recruter plus facilement, réduire la valeur de certaines cartes ou servir de Joker ce qui va considérablement pimenter notre affaire.

 

Et encore plus de tes ennemis

Famiglia c’est aussi une question d’équilibre. Baser sa stratégie sur les Brutes (réduction de coût des cartes) pourrait sembler être la meilleure voie à suivre mais le mécanisme du jeu fait que ces cartes ont un coût supérieur aux autres. En face, l’absence de pouvoir de la Famiglia est contrebalancée par des cartes dont les points de victoire sont plus élevés. La réflexion et la stratégie sont au rendez-vous et le jeu demande de l’attention et de l’investissement. Bon à savoir, on peut aussi jouer en solo.

Un système de prise de cartes original, des capacités spéciales, un peu d’aléatoire avec la pioche. Il faut un peu de temps pour prendre en main et bien comprendre les pouvoirs de Famiglia. Ne vous arrêtez pas à une première partie. Les règles, inhabituelles sans pour autant être compliquées, ont un vrai intérêt et offrent une belle rejouabilité.

Présenté à l’image d’une boîte à cigares, Famiglia est un jeu de carte aux graphismes originaux qui correspondent tout-à-fait au thème tout en y rajoutant une pointe d’humour. Le style pourrait gêner certains mais j’ai beaucoup apprécié cette ouverture. Le clin d’œil à Don Corleone ne peut pas se rater.

 

* Tessio dans Le parrain