Carcassonne
Auteur(s) : Klaus-Jürgen Wrede
Illustrateur (s) : Doris Matthaüs
Éditions : Hans Im Glück – Schmidt, Filosofia
Genre : jeu de plateau
Mécanisme (s) : Placement
Thème : médiéval
Année : 2000
À partir de 10 ans
2 à 5 joueurs
Durée d’une partie : environ 30 min.
Indicateur de prix : 25 euros environ
Le chevalier et ce brigand de paysan !
Le beau Moyen Âge avec la seigneurie, le château, la petite abbaye et les paysans vaquant aux occupations saisonnières des champs, la belle image des Très Riches Heures du duc de Berry avec l’azur des cieux au-dessus du tout. En fait pas du tout, malgré la paix dans le royaume ce ne sont partout que viles luttes d’influences entre nobles, ecclésiastiques et paysans, pour ne rien dire des marauds qui rançonnent les voyageurs.
Carcassonne : mécanismes de jeu
Par chance vous n’êtes pas le dernier des derniers, plutôt un grand seigneur même, un duc par exemple ou un pair du royaume. Votre but va être d’étendre votre influence sur le pays afin d’être le premier parmi les grands. Vos fidèles porteront vos couleurs à travers le pays… point d’héraldique compliquée, de loin on ne voit que la couleur dominante, allez les bleus au hasard, autant prendre des winners.
Le pays que vous convoitez ainsi que les autres joueurs va être découvert et construit petit à petit. Au début il n’y a qu’une tuile carrée avec un petit chemin. Au début de son tour chaque joueur va tirer une tuile face cachée et la placer. Outre les chemins il y a des champs, des villes, des abbayes, des bouts de ville avec chemin, des croisements, etc. Évidemment il faut placer la tuile là où c’est possible, en respectant la continuité des chemins et des murailles des villes.
Ce moine était jadis un voleur
Découvrir et construire c’est bien, mais il faut posséder pour marquer des points. Pour cela il faut placer ses petits bonshommes de bois. Une fois la tuile placée vous avez le droit de placer un petit gars dessus. Selon sa position sur le terrain il aura une fonction et un destin différent (pour expliquer le déterminisme social médiéval y’a pas mieux).
– Sur une ville le pion est un chevalier ;
– sur une abbaye c’est un moine ;
– sur une route c’est un voleur ;
– sur un champ c’est un paysan.
Une fois la tuile et le petit gars éventuel placés, le joueur suivant joue et ainsi de suite jusqu’à l’épuisement des tuiles qui fait fonction de gong de fin de partie. Le compte des points se fait alors sur un petit plateau séparé, à la fois en cours de partie et à la fin de celle-ci.
Les chevaliers marquent des points quand ils sont majoritaires dans une ville au moment où la dernière tuile de celle-ci la termine. Les points sont comptabilisés et le chevalier revient à son propriétaire qui va pouvoir le réutiliser (en paysan par exemple). Des petits blasons sont placés sur certaines cases de villes et accordent des points en plus. Les moines placés sur une abbaye marquent neuf points quand les huit tuiles entourant l’abbaye sont toutes en place, le pion est aussi réutilisable. Le voleur marque et redevient disponible quand la route sur laquelle il est situé est terminée aux deux bouts. Le paysan est un cas à part, il va rester en place durant toute la partie et ne marquera ses points qu’à la fin de celle-ci, selon le nombre de villes que leur pré jouxte.
Le bon sens paysan l’emporte toujours
À la fin de la partie tout est compté, non seulement les points gagnés par les paysans de chacun, mais aussi tout ce qui est resté inachevé. En effet il arrive fréquemment que des villes ne soient jamais fermées, que des chemins n’aboutissent à rien ou que des abbayes restent environnées de cases vides. Ces éléments rapportent néanmoins des points.
Chacun inscrit ses scores sur le tableau et le vainqueur est ainsi révélé à la face du monde. Il peut réclamer une part de gâteau de plus évidemment.
Tactiques et coups foireux
Le mécanisme de base est le placement des tuiles. Il faut savoir tirer parti du hasard qui vous refile tel bout de ville biscornue, tel croisement de chemin en T ou autre. La tentation de faire son petit royaume dans son coin est légitime, selon le principe du “chacun chez soi”. Mais parfois il peut être tentant de profiter d’un début de construction d’un voisin pour s’approprier une route ou une ville.
Souvent un de vos vils adversaires essaiera d’envahir vos terres, de placer un paysan ou un voleur, ou une bande de chevaliers sur votre mégalopole en devenir. Il faut savoir faire la part des choses, résister avec plus de partisans ou laisser tomber un coin pour gagner plus de points par ailleurs.
Le paysan est un être complexe. Le placer ne doit jamais se faire au hasard. Si son pré est trop limité il ne rapportera pas grand chose. À l’inverse un seul paysan peut vous permettre de distancer vos concurrents au décompte final.
Les deux qualités essentielles pour l’emporter sont la persévérance (il faut finir les villes et les chemins) et l’opportunisme (de nombreux petits coups peuvent au final rapporter beaucoup).
L’avis de Globul
Carcassonne est devenu un classique. Il a obtenu des récompenses et une foule d’extensions permettent d’ajouter des éléments à la mécanique de base : un dragon, une grande tour, la ville du comte, etc.Le gros avantage du jeu c’est qu’il est très accessible, que ses règles sont aisées à comprendre et que malgré le hasard de la pioche il est assez prenant. Une partie est bouclée en moins d’une demi-heure, c’est le jeu idéal quand le dernier convive se fait attendre. Les tuiles sont épaisses et la rejouabilité est très bonne. Plaisant et facile à proposer à des non-joueurs, j’aime bien Carcassonne mais je trouve qu’il lui manque un petit quelque chose pour m’accrocher plus.
L’avis de Lidael
Carcassonne c’est un des jeux incontournables de toute ludothèque digne de ce nom. Il me fait un peu l’effet de L’île interdite, c’est-à-dire dire un jeu à la fois simple, facile à mettre en route, qui tourne bien, assez prenant et dont on ne se lasse pas. Le jeu à une couverture web à la hauteur de son succès et on peut trouver des tas de variantes pour pimenter un peu les parties, Jeuxstratégie en recense quelques-unes par exemple. La gamme de jeux Carcassonne est elle-aussi impressionnante, je suis loin de connaître toutes les extensions, mais j’aime tout particulièrement Catapulte qui est vraiment très très drôle.Enfin, comme c’est la mode en ce moment, Carcassonne a aussi son appli pour smartphone. J’ai pu jeter un œil à la version pour Iphone et j’ai été agréablement surprise par le résultat, l’essence du jeu est là et en plus c’est joli. Pour en savoir plus, la présentation sur Jeux sur un plateau résume bien les choses.
Très bon choix qui manquait a votre ludothèque, ultra familial mais il faut bien un jour quitter le Monopoly et la Bonne Paye, renouvelable avec un très grand nombre d’extensions dont “Der Fluss” (La rivière) et “Maire et cloîtres”, avec pour moi un peu plus pour Carcassonne Mayflower et Carcassonne A la Préhistoire
Tu peux nous en dire un peu plus sur Mayflower ? Ya un bateau sur la couv’, ça va plaire à Globul :)
Oui bien sur :
Dans Carcassonne si on n’utilise pas “la rivière” on commence a jouer avec une tuile au départ…
Alors que là, sur la partie gauche du plateau de décompte de score il y a 10 cases de départ avec 3 villes (qui correspondent au premières villes américaines), 4 chemins et le reste en plaine. Donc on a un plus grand choix pour jouer au début.
Ensuite on joue de droite à gauche comme si on partait à la conquête de l’ouest et avec cette conquête il y a 2 colons qui sont la pour embêter les joueurs car quand un ensemble (ville, chemin, ferme (l’équivalent de l’église))est fait, on récupère son partisan et on avance le colon d’une case vers l’ouest et si par hasard (ou pas) le colon dépasse un ou plusieurs partisans, les joueurs de ses partisans doivent les reprendre en main et donc ainsi abandonner les emplacements réservés.
Voila j’espère avoir été clair sinon il est mille fois plus beau que son illustre grand-frère.
Excellent jeu, très facile à expliquer aux débutants ( quoi qu’il reste les prés donc ils perdent au début huhu… mais ils comprennent vite et ça c’est merveilleux ! ^^ )et très varié de par ses nombreuses extensions.
Vous me tentez dis donc avec le Mayflower, il a l’air bien sympathique.
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