Sushi dice
Auteur : Henri Kermarrec
Illustrateur : Aoulad
Éditions : Sit Down!
Mécanismes : observation, collection, rapidité
Thème : cuisine
Année : 2014
À partir de 7 ans
2 à 6 joueurs, recommandé par le Gobelin de 2 à 4 joueurs
Durée de partie : 15 min.
Y’a pas de sushi monsieur
La mode des émissions de cuisine à la télévision a permis de découvrir cet univers joyeux, animé et impitoyable. Finalement le « coup de feu » est une expression bien choisie. Sushi Dice nous met dans la peau d’un commis de cuisine. Mais pas dans un restaurant occidental ou une table prestigieuse. Non, dans un restau spécialisé dans les sushi. Pas de poêle, pas de cuisson, rien que du poisson cru et des couteaux, des grands couteaux !
Sushi dice : mécanismes de jeu
Rien de bien compliqué pour faire des sushi, il ne faut pas se tromper et surtout être rapide, ultra-rapide. Quel que soit le nombre de joueurs, ils devront s’affronter dans une succession de duels, un contre un.
Trois cartes sont tirées, elles montrent les plateaux commandés par les clients. Chaque plateau est constitué de six symboles de poissons, soit six identiques, soit six différents. On trouve les poissons en lançant des dés. Chaque joueur a six dés. Cinq faces représentent des poissons de cinq espèces et couleurs différentes. La sixième face est une étoile jaune pour trois dés et une sorte de poulpe noir (un Beurk) pour les trois autres.
Les joueurs vont lancer et relancer les dés en simultané jusqu’à obtenir le contenu d’un plateau. Ils ne s’attendent pas et doivent aller à toute vitesse. L’étoile permet de remplacer n’importe quel poisson (et est indispensable pour le plateau avec toutes les espèces). Une fois le plateau complété, le joueur tape sur la sonnette, gagne le duel et récupère la carte du plateau qu’il a concocté. Les voisins de gauche des duellistes commencent un nouveau duel. Pour gagner la partie il faut remporter entre quatre et six plateaux selon le nombre de joueurs.
Salade de Beurks
Le grain de sable dans la cuisine, c’est bien sûr le Beurk ! Cette bestiole doit cracher de l’encre ou avoir vraiment un sale goût. Il faut absolument l’éviter dans la préparation des plateaux. Quand un des deux duellistes voit un Beurk chez son adversaire, il peut le dénoncer. Du coup l’adversaire doit relancer tous ses dés et recommencer sa préparation à zéro !
Pire encore, les joueurs qui ne participent pas au duel regardent de près ce qui se passe en cuisine. S’ils voient en même temps des Beurks chez les deux duellistes, ils crient « Maté », ce qui oblige les deux joueurs à arrêter le duel et passer la main ! C’est la dure loi du Beurk !
Tactique et coups foireux
Forcément Sushi Dice est vite frénétique, chacun des joueurs lance les dés à toute vitesse et essaye de guetter les Beurks du commis d’à côté. Il ne faut pas hésiter à changer d’objectif puisque trois plateaux sont disponibles en même temps. Regarder ce que son adversaire est en train de viser n’est pas forcément une mauvaise chose.
Le Beurk doit être éliminé dès qu’il pointe le bout d’un tentacule, avant que les autres joueurs puissent le voir. Avoir de la chance aux dés est un plus indéniable, être zen aussi, mais il faut être néanmoins rapide comme l’éclair. Ouaip, c’est pas simple, il faut être un athlète complet en fait.
À écouter aussi, le podcast où l’on cause de Sushi dice dedans.
L’avis de Globul
Pour qui aime les jeux de réflexion, les tactiques imparables mûrement réfléchies, Sushi Dice peut être l’occasion d’apprendre l’humilité. Parce que franchement, se faire humilier par un gamin de six ans est plus que probable, c’est plutôt l’inverse qui est dur.Il faut être à fond et résister au stress du bruit des dés, à la menace des autres qui scrutent les Beurks. Pas le jeu à conseiller pour meubler toute une soirée mais ça réveille rudement bien. Forcément si vous pensiez faire un petit jeu avant de coucher les enfants, ça ne va peut-être pas le faire.
L’avis de Manta (8 ans)
Ce que j’aime dans Sushi dice, ce sont les dés parce qu’ils sont jolis et parce qu’il y a les Beurks. J’ai trouvé rigolo d’affronter Globul, parce qu’il a de la chance mais que je suis plus forte que lui quand même. Ce que je préfère le plus, plus, plus, plus, plus c’est la couverture parce que comme ça on a vraiment l’impression qu’on fait des sushi.