Le festival des jeux de Cannes c’est un concentré de jeux de société, de jeux de rôle, de belles rencontres et de nuits assez courtes. Cette année, j’y suis allé à la fois pour faire des initiations au jeu de rôle dans le cadre de mon association « L’atelier jeu de rôle », accueilli pour l’occasion sur le stand de l’association des « Trolls de jeux » dont je suis anciennement issu, mais aussi pour me renseigner sur les différentes actualités du milieu rôliste. Pour cet article, je me bornerai donc à ne raconter que des événements en lien avec le jeu de rôle.
Le vendredi, petit tour du pôle jeu de rôle où j’ai retrouvé pas mal de visages connus sous la bannière du GRAAL (GRoupement Azuréen des Associations Ludiques). Regroupés en plusieurs pôles, ces bénévoles donnent de leur temps pour partager leur passion et faire connaître notre hobby aux yeux intéressés du grand public.
Le samedi a été particulièrement dense, les Trolls ont été matinaux afin d’organiser ce qui a été une journée bien remplie du fait du nombre important de visiteurs attendus ce jour-là. De mon côté, j’ai sonné le rappel de ma tribu et certains jeunes rôlistes ont participé aux animations proposées par l’association : joutes avec armes de GN, etc. mais aussi m’aider à tenir la table lors de mes nombreux déplacements. Au passage, je remercie Anis qui du haut de ses 14 ans a su prendre en main les parties tout en formant de jeunes recrues.
Découverte de Pathfinder
Pathfinder est un jeu de cartes intéressant sorti à l’occasion du festival et qui reprend fidèlement les grands mouvements de Pathfinder JDR.
Les illustrations sont plaisantes et de bonne qualité, elles sont les même que dans les livres de campagne. On y retrouve les personnages qui sont généralement cité dans les exemples du manuel du joueur. Enfin, le matériel de la boîte de jeu permet de proposer une grande variété de parties. Pour les habitués des donjons, vous retrouverez les grands classiques du manuel des monstres.
Avec mon jeune compagnon de L’atelier jeu de rôle, nous constituons un deck avant de nous lancer à la recherche d’un grand méchant boss. Il faudra visiter des régions inconnues pour le trouver et l’affronter. Une fois toutes les régions sécurisées, ni une, ni deux, nous partons à sa rencontre car autrement il risquerait de prendre la fuite…
Loup-Garou
Que serait le festival sans le stand du célèbre Loup-Garou ? Ces dernières années, ce jeu n’a cessé d’être enrichi de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux rôles à incarner dans le désormais célèbre village de Thiercelieux.
Le meneur charismatique de cet atelier n’est autre que le créateur d’un des personnages : le loup-garou blanc. Connaisseurs et néophytes de tous âges se rencontrent pour partager une partie dans la bonne humeur et la convivialité. À recommander aux visiteurs de passage.
Le Grand Ancien est arrivé
Je suis également allé rôder près du stand des éditions Sans-détour qui présentaient la version 1890 de l’Appel de Cthulhu. Les ouvrages sont disponibles dans un coffret ou à l’unité, ils ont au nombre de trois :
– Investigation au XIXe siècle qui permet de tout savoir sur cette époque ;
– Londres au XIXe siècle qui décrit de fond en comble cette ville, lieu idéal pour les histoires cthulesque ;
– Ésotérisme et Surnaturel au XIXe siècle qui s’intéresse à l’occultisme et au spiritisme pour la période victorienne.
Après avoir recruté trois jeunes rôlistes prêts à partir à l’aventure dans le Londres de 1899, nous nous rendons chez Miss Houk. Survint alors un meurtre mystérieux dans l’une des chambres à louer, voisine des nôtres. S’ensuit une enquête dans une Angleterre aux accents de Jacques l’Éventreur qui nous emmènera sur les pistes d’un tueur possédé par une ancienne malédiction.
Le scénario, maîtrisé par un bénévole du GRAAL, nous a transporté dans cette époque alors que nous étions en plein cœur des allées du festival. Nous avons également pu ressentir le véritable écart d’univers entre les scenarii développés pour Cthulhu 1920 et cette nouvelle version. Fiacre, costumes, fiches de personnages détaillées munies d’un historique et de nombreux détails lors des descriptions des scènes à jouer ont été appréciables.
Mournblade
J’ai eu la chance de pouvoir tester le jeu Mournblade masterisé par un des auteurs pour notre clan trôllesque et c’est avec plaisir que nous sommes entrés dans l’univers de la saga d’Elric le Nécromancien.
Le succès de ce jeu tourne autour des « 4 S », Sang, Skunks, Sexe et Sorcellerie, nos personnages seront des élus de la Loi ou du Chaos. Nous serons donc pour cette partie du côté du Chaos. Pour ce qui est des jets de compétences, il s’agit d’un classique Caractéristiques + Compétences + 1d10 ou 1d20. Le choix est intéressant car le d20 offre plus d’opportunités de succès seulement les nombres impairs valent 0 et le 1 et le 11 sont des échecs critiques.
J’opte pour un sorcier runique, les sorts proposés sont utiles et dirigés en fonction de mon orientation chaotique (invocation, ténèbres…). Le jeu de la magie est simple et instinctif. Mon personnage est un spécialiste, si bien que sorti de ses savoirs, il ne sait pas faire grand-chose (encore un, qui n’aime pas sortir sa tête de ses livres). À la différence de Stormbringer, Elric est assez jeune durant la période désignée dans Mournblade et le monde n’est pas encore ravagé comme à la fin de la saga.
Nous partons ainsi à la recherche d’un homme au visage à moitié dévasté et qui répond au nom de demi-face. Nous commençons le scénario sur une plage jonchée de cadavres à la suite d’une bataille qui a vu s’affronter les forces du Chaos et celles de la Loi. Le scénario s’enchaîne idéalement pour se finir au pied d’une tour contrôlée par un démon qui manque de peu de m’arracher la vie (mourir lors d’un scénario d’initiation, quand même !) et nous terminons l’histoire en pulvérisant le crâne de ce pauvre demi-face, avant de rendre ses restes aux agents de la Loi, présents en force à cette occasion.
Je recommande ce jeu qui offre une réelle opportunité de plus aux univers médiévaux-fantastiques tels que nous les connaissons aujourd’hui. Les joueurs autour de la table ont tous bien apprécié la partie. Ce qui fait la différence entre les jeux de rôle dans des univers med fan, c’est la connaissance du monde par le meneur, jouer avec l’auteur nous a véritablement transporté dans l’univers d’Elric le Nécromancien.
Le FIJ 2014 est terminé, faute de temps nous n’avons pas pu jouer à Bimbo, un jeu à paraître chez Sans Détour et dans lequel les joueurs sont des stars de cinéma. On peut jouer des femmes ou des machos. Le scénario habituel est remplacé par un story-board et l’univers tourne autour des séries B ou séries Z pour les connaisseurs. Les starlettes ont à valoriser les scènes qu’elles jouent tout en tentant de crever l’écran afin de devenir le personnage principal du film. L’auteur nous a indiqué que le jeu sera testable en exclusivité très prochainement lors de prochaines conventions.