Dungeon Twister
Auteur(s) : Christophe Boelinger
Illustrateur (s) : Wayne Reynolds, Thierry Masson
Éditions : Asmodée
Genre : jeu de plateau
Mécanisme (s) : tactique, affrontement
Thème : médiéval, medfan
Année : 2004
À partir de 11 ans
2 joueurs
Durée d’une partie : environ 45 min
Indicateur de prix : environ 30 euros
Il est mort de Gobeliiiin !
Un archimage immortel et surpuissant qui s’ennuie, ça pond des idées bien pourries. Ce demi-dieu a donc créé des labyrinthes, avec des mécanismes pivotants qui permettent de modifier les lieux.
Pour rigoler un peu il « enlève » des aventuriers et les envoie dans le labyrinthe pour le plaisir de les voir s’entretuer dans des affrontements par équipes. Les pauvres gusses ont différentes possibilités de s’en sortir : se sauver, zigouiller des ennemis ou piquer des trésors. Les trois à la fois c’est encore mieux.
Il y a un gobelin parmi eux, mais c’est un pauvre souffre-douleur tout faible qui ne cherche qu’à fuir la barbarie des lieux et les périls des voisins (ou l’inverse), aidez-le il en a besoin !
Dungeon Twister : mécanismes de jeu
Dungeon Twister est un jeu très tactique et ce, dès la mise en place. Chaque joueur va placer la moitié de ses huit personnages sur sa base de départ située en bout de plateau, tandis que les quatre autres et les objets seront placés sur les dalles du plateau, lesquelles sont face cachée et seront révélées en cours de jeu.
Les affreux :
– le guerrier : équilibré, costaud, capable de défoncer les herses du labyrinthe ;
– le troll : bourru, lent, très costaud, il est capable de régénérer ses points de vies s’il est blessé ;
– la voleuse : très rapide, peu solide, elle sait passer les fosses et crocheter les herses ;
– le clerc : rapide, peu solide en combat, il peut soigner les autres mais pas lui-même ;
– la passe-muraille : rapide, très faible, elle est capable de traverser les murs !
– le magicien : rapide, très faible, il peut léviter au-dessus des fosses et sait utiliser la boule de feu qui peut tuer un personnage en un seul coup ;
– le méchanork : équilibré, il peut actionner les mécanismes qui permettent de pivoter une partie du plateau de jeu ;
– le gobelin : rapide, très faible, il n’a aucun pouvoir mais rapporte le double de points de victoire s’il sauve sa peau… trop mignon.
Les joujoux (placés dans le labyrinthe) :
– trésor : 1 point de victoire en plus si un personnage sort en l’emportant ;
– potion de vitesse : 4 points d’action en plus, usage unique ;
– l’épée : +1 point en attaque ;
– l’armure : +1 point en défense ;
– la boule de feu : tue le personnage visé, seul un magicien peut l’utiliser ;
– la corde : permet de passer les fosses.
Lorsqu’une dalle est retournée, chacun place les personnages et objets de l’adversaire, ce qui peut donner des surprises.
À chaque tour les joueurs utilisent une carte leur donnant le nombre de points d’action qu’ils vont pouvoir utiliser. Ils ont quatre cartes donnant de deux à cinq points. Une fois les quatre cartes utilisées chacun reprend toutes ses cartes actions. De la sorte les joueurs choisissent s’ils veulent booster leurs actions à ce tour ou se ménager pour plus tard.
De même ils possèdent trois cartes permettant de sauter une fosse… soit trois sauts possibles sans la corde ni la voleuse, et ce pour toute la partie.
Pour le combat il y a aussi un système de cartes. On compare les valeurs de combat des deux personnages, et chacun joue une carte qui ajoute entre 1 et 6 à la force du personnage. Le vainqueur blesse ou tue l’ennemi. Les cartes modificatrices de combat sont à usage unique… à utiliser à bon escient car il ne restera vite plus que la carte +0 qui ne sert guère qu’à bluffer.
Les points de victoire se gagnent :
– en faisant sortir un personnage (la sortie c’est le camp ennemi… gniark) ;
– en faisant sortir un coffre avec un personnage ;
– en tuant un ennemi.
Tactiques et coups foireux
Cinq points de victoire à glaner (ou plus si l’on veut des parties plus longues) et une rigoureuse égalité des forces au démarrage. En fait tout se joue sur le placement, placement initial, placement sur les dalles retournées, déplacement des salles en les faisant pivoter.
Il est possible d’essayer de “passer” un personnage rapide comme le passe-muraille ou la voleuse, avec un coffre c’est encore mieux. Concrètement c’est un peu comme tenter de passer pour marquer un essai au rugby… sauf que là la mêlée peut tenter de faire pivoter le terrain !
Plus bourrin, il est possible d’être méthodique, de constituer un groupe de choc avec tank, soigneur, mage pour avancer lentement mais sûrement, tenter de sortir ou, à défaut, réussir à zigouiller ceux qui se dressent sur leur chemin.
Disposer des personnages pour faire un écran et stopper l’ennemi peut aussi payer. Il faut donc surtout savoir s’adapter, profiter des objets rencontrés (deux boules de feu c’est deux kills possibles) et savoir se sauver quand on a affaire à plus forte partie.
Conçu pour deux joueurs, Dungeon Twister en version de base peut être accompagné d’extensions qui apportent de nouveaux personnages, la possibilité de jouer à quatre, d’ajouter des zombies, des paladins, etc. Avec les boîtes de figurines il y a près de dix références au catalogue… de quoi s’occuper.
L’avis de Globul
Dungeon Twister est un jeu “dur”. Pas spécialement dur à aborder car les règles sont simples et une partie est bouclée en 45 minutes, mais dur car le hasard est inexistant. C’est un peu comme un jeu d’échec vitaminé. Celui qui gagne sera celui qui aura un coup d’avance sur son adversaire, qui saura lui opposer des adversaires plus puissants à l’endroit stratégique, qui aura la finesse de faire tourner la salle qu’il faut pour libérer le gobelin et lui permettre de se sauver avec un trésor (Il est libre, gob ! Il joue du piano assis).
Honnêtement c’est un système de jeu bien foutu et les parties sont passionnantes, par contre je n’ai pas accroché assez fort pour avoir le coup de cœur ou filer à la boutique acheter toute la série. Il faut encore que je peigne les figus de mon équipe… et elles sont plus détaillées que mon modeste talent le souhaiterait :).
L’avis de Lidael
Dungeon Twister c’est un jeu tactique (comprendre un jeu dans lequel Lidael est plutôt mauvaise, bien que la mort d’un Gobelin adverse reste mémorable) qui plaira sans aucun doute à ceux qui aiment se faire des nœuds de cerveau et qui aiment anticiper les coups. Il y a plusieurs idées vraiment intéressantes qui peuvent faire basculer une partie (les plateaux tournants, c’est terrible) et qui donnent ce petit quelque chose en plus. Par ailleurs, un attrait important du jeu pour moi, est le fait qu’il soit pensé pour deux joueurs, c’est idéal lorsque l’on habite au fin fond de nulle part et qu’on a envie de se faire un petit jeu d’ambiance medfan. Un peu trop tactique à mon goût, même si j’aime bien le principe, ce n’est pas le jeu vers lequel je me tourne le plus facilement. Et sinon, j’ai fini de peindre mon équipe, moi.