Baobab
Auteur(s) : Josep Maria Allué
Illustrateur(s) : Lukas Philippovich
Éditions : Piatnik
Genre : jeu de cartes
Mécanisme (s) : dextérité, équilibre, défausse
Thème : animaux
Année : 2012
À partir de 6 ans
De 2 à 4 joueurs
Durée de partie : 20 min.
Indicateur de prix : 15 €
Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit
Dans la jungle, tout en haut des baobabs, singes, serpents, léopards, caméléons et abeilles se livrent à un drôle de ballet. Certains se glissent entre les branches, d’autres, véritables casse-cous se jettent de l’une à l’autre, bref, c’est un joyeux bazar ou animaux et végétaux finissent sens dessus dessous !
Baobab : mécanismes de jeu
Baobab est un jeu d’adresse et d’équilibre dans lequel il faut empiler des cartes sur le tronc d’un arbre en faisant bien attention à ne rien faire tomber. D’expérience, marcher un peu trop vite sur un sol en parquet à côté de la table de jeu, peut faire évoluer le cours de la partie !
À son tour, le joueur actif pioche trois cartes de sa pile personnelle, les dévoile puis en pose entre une et trois sur le tronc de l’arbre, voire zéro s’il n’est pas en mesure de jouer. Chaque carte a une règle de pose qui lui est spécifique. Certaines sont simples, comme le feuillage qui n’a pas de contrainte particulière, d’autres à peine un peu plus compliquées, comme la fleur ou le singe qui demandent simplement qu’un bord (ou deux) de la carte dépasse du sommet.
Il y a des cartes pour lesquelles il faudra faire preuve d’habileté et de délicatesse. C’est le cas de la carte oiseaux. Ils sont bien mignons mais les toucans ça vole… ce qui signifie qu’il faut lancer la carte. Autant dire que si les zoziaux sont fortiches en vol, ils sont assez mauvais en atterrissage. En effet, les cartes étant légèrement plastifiées, elles glissent très facilement.
Dans le genre des cartes rock’n roll, il y a les chauves-souris qu’il faut laisser tomber les yeux fermés au-dessus du tronc, les serpents qui se faufilent entre les cartes ou encore le léopard qui se laisse tomber d’environ dix centimètres au-dessus du baobab.
Enfin, deux cartes méritent qu’on les détaille un peu. Les abeilles permettent de bloquer les autres joueurs (ou soi-même si l’on a mal calculé son coup). Elles se posent n’importe comment, mais on ne peut poser par-dessus qu’une carte feuillage ou une carte fleurs. Si l’on ne fait pas les bons tirages de cartes, on risque de passer son tour et d’accumuler trop de cartes dans sa défausse.
De son côté le caméléon copie la capacité de la carte précédente. Cette carte suppose que l’on soit attentif à l’ordre de jeu de ses cartes. Si j’ai un serpent, un caméléon et une abeille, il serait malin que je joue mon caméléon avant mes abeilles.
Bien sûr, lorsqu’un joueur fait tomber des cartes, ce qui ne manquera pas d’arriver au fil de la partie, il les prend et les places dans sa pile ou dans sa défausse. Le premier joueur qui se débarrasse de l’intégralité de ses cartes marque la fin de la partie. Celui qui en possède le moins remporte la partie. Attention, les cartes qui sont tombées sont placées dans la défausse de chaque joueur et ne sont pas relancées (sauf dans le cas d’une variante).
La dimension pédagogique
Placer une carte, délicatement, sans faire tomber les branches du baobab, mais tout en glissant une peau de banane au joueur suivant, voilà ce que l’on apprend en jouant à Baobab. L’essentiel de l’apprentissage est lié à la dextérité et à la capacité de concentration, les bases de la stratégie sont là. Tout le sel du jeu consistera à contrarier la loi de la gravité en posant ses cartes dans un équilibre incertain ou à placer une abeille bien embêtante pour le suivant.
Le matériel de jeu est assez sympa, l’arbre en volume c’est une bonne idée, d’autant qu’au fur et à mesure de la partie il peut prendre des proportions impressionnantes. Les illustrations sont relativement classiques mais colorées et le tout est assez solide.
Sur le Gobelin Rose Baobab n’est pas complètement inconnu puisque nous vous en avions déjà parlé dans un podcast.
Merci à Marie, Cléo et Anaelle pour les photos !
L’avis de Lidael
Baobab, c’est fun, surtout quand il faut lancer les cartes oiseaux ! Si le jeu ne renouvèle pas le genre, il faut noter son petit prix, phénomène assez rare pour un type de jeux souvent fait en bois et donc plus coûteux. On pourra peut-être regretter qu’il n’y ait pas plus de cartes pour embêter les autres joueurs et favoriser l’interaction autour de la table. Ceci dit, voir les autres se dépatouiller de situations périlleuses est un régal et la bonne ambiance est garantie.