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RUMBLE IN THE HOUSE – Fatal colloc

  • Globul 

1 commentaire pour “RUMBLE IN THE HOUSE – Fatal colloc”

  1. Retour de ping : Les ludinews de la semaine #2 | Jumanji Blog

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Rumble in the houseRumble in the house
Auteur(s) : Olivier Saffre
Illustrateur(s) : Kwanchai Moriya
Éditions : Flatlined Games
Genre : jeu de plateau
Mécanisme(s) : affrontement, bluff
Thème : baston
Année : 2011
À partir de 8 ans
3 à 6 joueurs
Durée de partie : 20 min.
Indicateur de prix : environ 15 €.

 

La maison du bonheur

Une belle et grande maison, une douzaine de pièces avec tout le confort moderne, l’idéal pour accueillir une bande de potes. On y trouve des sièges, des lits, des meubles, un grand billard, un frigo. De nombreux amis arrivent, cela tourne à collocation joyeuse, au rassemblement de hippies, voire au squat car certaines personnes n’ont visiblement pas été invitées.
Quelque chose a dû se passer, une pizza un peu trop froide, un gars s’est moqué du déguisement d’un autre… bref ça a mal tourné et c’est battle royale dans la casba, chacun n’a plus qu’un but, zigouiller tous les autres et marquer des points pour cela !

 

Rumble in the house : mécanismes de jeu

Rumble in the houseOn construit d’abord le plateau de jeu en plaçant les douze pièces selon la forme que l’on désire. Évidemment un long corridor ne sera pas très favorable aux personnages placés au centre. Ensuite dans chaque pièce est placé un personnage et un seul. Tous les personnages sont égaux mais, un peu comme au catch ce sont des vrais personnages, pas des numéros, une présentation s’impose donc !

Les déguisés : ce sont des humains, mais leurs vêtements leur donnent de super pouvoirs (et la marmotte…). D’abord il y a le jeune Robin-des-bois, arc et carquois plus mèche rebelle blonde, ou alors il se prend pour un elfe. Ensuite Merlin, le magicien halluciné, un vieux à barbe blanche, il serait capable de faire Père Noël si c’était la saison. Enfin il y a SuperPoulet et ses poussins, plus le cri du coq, du lourd, du très lourd. En petit dernier le Ninja rose, avec shuriken bien sûr, attention il faut s’en méfier.

Les animaux : le gorille, simple, bête, méchant, ne pas se moquer du fez posé sur sa caboche. Les marmottes (ou hamsters on sait pas), déjà elles sont quatre et le papa il a un bandeau rouge sur la tête, donc il fait peur. Le petit pingouin, allez savoir s’il milite pour Linux ou contre le réchauffement climatique, en tous cas c’est un gars décidé, avec trois bâtons de dynamite à la main ! Le gentil petit chat gris, avec une gentille mitraillette entre les pattes…

Les bizarres : en vert un petit Cthulhu avec tentacules, petites ailes et regard visqueux. En vert toujours mais plus gluant, une sorte de chose informe visiblement issue de déchets radioactifs.  Un gentil martien dans sa combinaison spatiale mais il a un drôle de petit bâton à la main. Pour finir un gros robot avec un tutu et un nœud-nœud rose, il a la haine.

 

Ici c’est la cuisine alors tu dégustes

Un personnage est placé dans chaque pièce et puis l’on tire secrètement deux disques qui vont indiquer quels personnages on contrôle. Le but étant de les faire survivre le plus longtemps possible pour engranger des points.

À chaque tour de jeu les joueurs ont une action à effectuer et une seule : soit bouger un personnage, soit combattre. Bouger se fait vers une pièce voisine, il est possible d’aller dans une pièce déjà occupée mais pas de quitter une pièce où plusieurs personnages sont présents. Combattre est extrêmement simple, il faut que les deux personnages soient dans la même pièce, celui qui est activé pour combattre zigouille celui qu’il attaque et l’élimine du jeu.

On place les personnages éliminés hors du plateau de jeu dans l’ordre dans lequel ils ont été trucidés. À la fin de la manche on révèle quels personnages étaient les siens et on compte les points de celui de ses personnages qui a été le plus performant. Les deux premiers éliminés n’ont aucune valeur, les autres marquent de 1 à 10 points. Les scores sont inscrits sur un petit plateau.

Le jeu se joue en trois manches, en prenant à chaque fois de nouveaux personnages au hasard. Les points sont additionnés pour savoir qui sera le maître de la maison à la fin du jeu !

 

Tactiques et coups foireux

Rumble in the houseLe but du jeu est simple, brouiller en permanence les cartes pour que personne ne comprenne quels sont vos personnages. Idéalement vous passerez votre temps à utiliser les personnages des autres, à les faire bouger vers des lieux de combat d’où ils ne pourront plus partir, à les faire s’entretuer, tout en préservant, comme par oubli votre précieux « Superpoulet » bien abrité à l’autre bout de la maison.

Il est bien sûr possible de jouer tout cela dans un silence de mort, entre rusés, mais il est bien plus amusant de brailler en désignant tel ou tel personnage à la vindicte, en créant une légende autour de l’invincibilité des Marmottes ou en faisant fuir le Merlin histoire d’être sûr que le moitié des joueurs lui en veulent, etc.

Plus que du bluff, il faut savoir faire preuve d’une mauvaise foi absolue,  être prêt à parier le dîner du soir et la vaisselle de trois ans pour faire assassiner froidement un pauvre Ninja rose par un Pingouin sans cœur. Évidemment les joueurs de tous âges comprennent assez rapidement que celui qui parle le plus peut faire pencher les choses en sa faveur. Il faut intégrer des éléments roleplay histoire de pimenter le truc, ne pas hésiter à faire monter les enchères sur un personnage, y compris l’un des siens si c’est pour préserver le second afin qu’il aille plus loin dans la course.

Le fait de ne pas pouvoir faire mouvement et combat est absolument terrible. Celui qui va faire se rencontrer deux personnages n’est jamais sûr de l’issue du combat car les joueurs suivants vont décider qui va gagner… ou rameuter d’autres personnages pour créer un combat plus complexe.

 

Avatar de GlobulL’avis de Globul
Rumble in the house est un jeu rapide, simple et efficace. Il possède la faculté de créer une ambiance folle en très peu de temps. Des amis tout à fait respectables, des mamans au dessus de tout soupçon, de hommes tout à fait affable sont près aux pires mensonges, aux trahisons sans nom, aux baratins les plus éhontés pour pouvoir éliminer de sang froid un adversaire, sans même savoir qui il est réellement. C’est tout simplement la jungle, en pire.
Bref, de l’action, de l’humour et de la baston dans un petit jeu au potentiel explosif, bigrement addictif.  Il existe une version Rumble in the dungeon avec des personnages médiévaux-fantastiques et une mécanique similaire.

 

aqltL’avis d’AQLT (À Qui le Tour ? association de jeux de société)
– “Mon dieu qu’est ce que c’est que ça ?”
– “C’est SuperPoulet ! Et c’est lui le plus fort ! D’ailleurs il va tous vous battre et… mais, mais, non fait pas ça ! Regarde il est trop mignon avec ses poussins. Ah ! Glups ! Bon, ben j’ai perdu… ou pas !”

Vous l’aurez compris : avec de l’ambiance ce petit jeu tout simple deviendra un bon prétexte pour briser la glace et rigoler entre amis, enfants/parents/grand parents. Oui, c’est intergénérationnel. Prise en mains ultra rapide et règles super simples, c’est parfait pour se chauffer les neurones avant d’attaquer un jeu un peu plus costaud.