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NOÉ – La montée du zoo

  • Adastra 

NoéNoé
Auteur(s) : Bruno Cathala et Ludovic Maublanc
Illustrateurs(s) : Xavier Collette
Éditions : Bombyx
Genre : jeu de plateau
Mécanisme(s) : défausse et placement, tactique
Thème : mythologie
Année : 2012
À partir de 7 ans
2 à 5 joueurs
Durée de la partie : 30 min.
Indicateur de prix : env. 15 euros

 

Embarquement immédiat avant Déluge

Lorsqu’il se rend compte d’un gros problème de plomberie terrestre, Noé, un brave vieillard qui tient un peu de Brigitte Bardot, décide de construire une gigantesque embarcation afin d’y loger deux représentants de chaque espèce animale et les sauver ainsi de la noyade.

Pour autant, il n’a pas été aisé pour pépé Noé de faire monter cette joyeuse ménagerie à bord de son arche. Il a du affronter des problèmes de logistique et de cohabitation entre ses pensionnaires à poil, plumes et écailles. Ce pov’ vieux à besoin d’aide. Pressons ! J’ai déjà les pieds dans l’eau.

 

Noé : mécanismes de jeu

La mission est simple, rassembler et placer tous les animaux confiés par Noé dans les embarcations en partance pour l’Arche qui mouille un peu plus loin au large. L’apprenti sauveteur qui aura marqué le moins de points au cours des trois manches du jeu remportera la victoire et aura le droit de monter, lui aussi, à bord du navire, les autres devront apprendre la brasse-coulée, ça motive.

 

Noé

 

On dispose au départ d’une main de huit cartes animaux à placer. Le cheptel est riche puisqu’il va de l’escargot à l’éléphant en passant par l’âne, la girafe, le lion et évidemment le panda. À son tour, le joueur pourra placer l’une de ses cartes à bord de l’une des cinq embarcations disponibles. Mais attention à ne pas choisir n’importe quelle carte, il faut tenir compte de plusieurs critères pour poser ses animaux.

 

Un sauvetage qui ne s’improvise pas

NoéLe premier des trois critères de pose est le sexe de l’animal. Dans chacune des cinq embarcations de départ se trouve déjà un animal qui attend de la compagnie. Lorsque vous placerez un second animal dans l’embarcation, cela déterminera le genre d’animal qui pourra être à ses côtés. Deux possibilités au choix : ne poser que des animaux d’un même sexe ou faire une alternance parfaite entre mâle et femelle (ou l’inverse). Ainsi, si dans une embarcation il y a un panda mâle, qu’il est rejoint par un lion mâle, tous les joueurs ne pourront que poser des mâles dans cette embarcation. C’est le côté vieux-jeu de Noé qui ressort.

Un autre critère à prendre en compte dans la pose des cartes : le poids. Chaque embarcation peut transporter une valeur totale de masse de 21 points. Aussi, faut-il surveiller de près le poids de chargement des petites navettes qui transportent les animaux jusqu’à l’Arche et garder en tête qu’un éléphant pèse un peu plus lourd et prend un peu plus de place qu’un chat. Si le poids limite est atteint, l’embarcation coule ce qui serait quand même dommage. Sur chaque carte un chiffre indique la masse de l’animal, il faut faire les bons choix et se méfier des pics-verts, mais on y reviendra.

Le dernier point important est le choix de l’embarcation qui sera empruntée. Et là, ce n’est pas compliqué, c’est Noé qui décide. Le sexe de l’animal posé détermine le déplacement de Noé. Ainsi si vous venez de jouer une femelle, Noé pourra se déplacer dans l’une des embarcations se trouvant sur sa gauche ou sa droite. En revanche si vous avez joué un mâle, Noé pourra se diriger vers l’une des deux embarcations en face de lui. L’embarcation sur laquelle se trouve Noé indique au prochain joueur l’endroit où il devra poser à son tour l’un de ses protégés poilus.

Si par malheur vous ne pouviez pas respecter l’un de ces critères de pose (le sexe et le poids) alors Noé se fâche et oblige à récupérer dans votre main tous les animaux de l’embarcation désignée. Non seulement on repart à zéro, mais en plus on en a plus à poser.

 

L’ ami des bêtes

Il est bon de savoir que lorsqu’on place un animal de la même espèce que le dernier animal se trouvant dans l’embarcation, on obtient la possibilité de rejouer un tour supplémentaire. L’eau monte, voilà qui sera bien pratique pour accélérer le sauvetage !

 

Des larmes et des pleurs

NoéLa manche s’arrête lorsqu’un joueur a placé tous les animaux qu’il avait dans sa main ou lorsque cinq embarcations ont réussi à rejoindre l’Arche de Noé. Le joueur ayant réussi à sauver tous ses animaux ne marque aucun point. Les autres joueurs avancent d’autant de cases que le nombre de larmes figurant sur les cartes animaux qu’il reste en main. Oui vous les avez condamné à une mort certaine, ils ont le droit d’être tristes… Une fois ce décompte réalisé, les joueurs entament une nouvelle manche sur le même principe.

Tout le sel réside sur la défausse des bonnes cartes au bon moment. Il faut réussir à anticiper au mieux l’évolution du jeu suivant les critères de pose et suivant les cartes en main. À savoir que certains animaux n’ont pas de larmes, il vaut donc mieux placer un panda avec quatre larmes plutôt qu’un ours qui n’en a aucune !

 

Tactiques et coups foireux

NoéFort heureusement, pour arriver à ses fins et sauver sa peau, certains de nos amis à fourrure disposent d’effets qui se déclenchent lorsqu’ils sont placés dans une embarcation.

Par exemple, la girafe du haut de son son long cou permet de voir la main d’un adversaire. Le lion permet de piquer une carte au hasard dans la main d’un autre joueur en échange d’une carte de sa main, au hasard, un panda ? Quand à l’escargot il est hermaphrodite c’est très pratique pour le placer.

Mais le meilleur (ou le pire) de tous, c’est le pic-vert, il n’a pas vraiment tout compris à la situation… et du bout de son bec s’amuse à percer des trous dans la coque de l’embarcation. Celle-ci fragilisée ne supporte ainsi plus une masse de 21 mais seulement de 13 ! Magnifique cadeau empoisonné pour vos petits camarades (surtout pour celui avec un éléphant qui pèse 10).

L’ autre façon de gêner ses adversaires est le déplacement de Noé puisque rien n’est du au hasard.

 

adastra-petitL’avis d’Adastra
Noé est une petite pépite ludique. Tout oblige à l’aimer à commencer par sa petite boite métal joliment embossée et les illustrations craquantes et colorées de Xavier Collette. En outre pour un prix relativement accessible, on nous offre un véritable jeu de société avec tout ce qu’il faut de réflexion et de stratégie pour prendre du plaisir. Le thème de l’Arche de Noé est également bien revisité et cette petite touche d’humour qui ne gâche pas le plaisir. Bref, Noé est un jeu comme je les aime et qui ne prend pas l’eau ! À mettre dans toutes les mains, même si vous êtes allergiques aux poils de chats.

 

globulL’avis de Globul
De cette toute petite boîte va sortir un plateau convaincant, des bateaux et des bestioles. Après il faut être rusé, placer au plus vite les animaux avec des larmes est une chose, mais il ne faut pas pour autant trop se démunir car les cartes permettant des actions particulières sont dans celles-là. Par ailleurs, les cartes avec des larmes sont aussi celles qui ont les valeurs de poids les plus basses. Caser ses petits animaux est facile, garder les éléphants et les ours peut poser des soucis de balance.
Noé tourne plutôt bien et malgré sa simplicité il demande de réfléchir. Sur un thème proche j’avoue que j’avais bien aimé Mes copains d’abord, remplir des barques c’est sympa mais couler les copains c’est quand même bien marrant !